Situé à Ottawa, en Ontario, le Musée canadien de la guerre présente une architecture fascinante et symbolique. L’édifice a été conçu par l’architecte canadien Raymond Moriyama et illustre le concept de régénération.
Le Musée émerge doucement du paysage, son toit recouvert d’herbe et son profil bas nous rappelant la capacité de la nature à se remettre des ravages des conflits humains. Le béton est le principal matériau de construction, complété par une vaste étendue de fenêtres en verre et un toit recouvert de cuivre. Des murs inclinés à l’intérieur et à l’extérieur suggèrent l’instabilité de la guerre.
Depuis son ouverture au public le 8 mai 2005, le Musée est devenu une icône reconnaissable.
Une vision inspirée par la régénération
Le Musée canadien de la guerre est non seulement dédié à la commémoration et à la sauvegarde du passé militaire du pays, il est également dédié à la durabilité écologique. Le thème architectural de régénération du Musée, conçu par l’architecte Raymond Moriyama, souligne l’idée que, bien que la nature soit dévastée par les effets de la guerre entre les êtres humains, inévitablement, elle perdure, se régénère et se renouvèle.
En incorporant ce concept dans l’ensemble de l’immeuble et de ses environs, le Musée embrasse la pure vérité de la nature destructive de la guerre, tout en présentant une vision d’espoir.
© Musée canadien de la guerre / Marie-Louise Deruaz, CWM2011-0065-0071-Dm
Architecture du Musée
Architecture du Musée
Emplacement
Le Musée est situé sur les plaines LeBreton, un espace qui hébergeait autrefois divers immeubles résidentiels et industriels, notamment des gares de triage, des scieries et des moulins. Malheureusement, en 1900, un incendie a ravagé la région, occasionnant la destruction de ces structures.
Avant même que la construction du Musée ne puisse commencer, une initiative d’assainissement a été nécessaire pour rétablir les terres. Un processus de « régénération » minutieux a été utilisé pour retirer de l’emplacement une grande quantité de sols contaminés. Le programme d’assainissement, lancé par la Commission de la capitale nationale en 2003, consistait à creuser jusqu’au sous-sol rocheux, puis à traiter les sections contaminées et en disposer. Ces efforts ont permis à la terre de renaitre, pavant la voie à la création du Musée canadien de la guerre.
La revitalisation se poursuit aujourd’hui autour du Musée, où on retrouve de nouveaux monuments, des festivals internationaux et des quartiers résidentiels qui amènent chaque jour davantage de personnes dans le secteur.
Par la mise en œuvre de mesures efficaces du point de vue énergétique, l’utilisation de matériaux recyclés et l’ajout d’un toit vert, le Musée illustre la croyance que, tout comme le mode naturel résilient, le Canada et la population peuvent émerger du conflit et hériter d’un avenir paisible et exempt de conflits.
© Musée canadien de la guerre, CWM2011-0065-0081-Dm.
Une oasis durable sur le toit
L’un des aspects écologiques les plus remarquables du Musée est sans aucun doute son vaste toit vert, dont la superficie est de 10 684 mètres carrés. Au moment de sa création, il était parmi les plus grands du genre en Amérique du Nord. Le toit est paré d’espèces de graminées identiques à celles qui se trouvent le long de la rivière des Outaouais, formant un écosystème autonome qui nécessite peu d’entretien. De plus, ces plantes purifient l’air en retirant le smog et les autres polluants.
Le toit vert est composé d’un mélange de sol et de panneaux de rétention d’une épaisseur de 300 millimètres qui peuvent retenir un volume impressionnant de 720 000 litres d’eaux de pluie. Cette fonction intégrée, associée à la végétation luxuriante, augmente l’isolation, réduisant effectivement la perte d’énergie. En outre, la présence du toit vert aide à modérer tout effet de l’ilot de chaleur urbain en refroidissant et en purifiant naturellement l’air entourant l’immeuble.
Un joyau caché
Tout juste à l’ouest du Musée, de l’autre côté des fenêtres de notre Centre de recherche sur l’histoire militaire, se trouve un joyau caché. L’aménagement paysager s’inspire de la bravoure et du sacrifice des troupes terre-neuviennes sur le champ de bataille lors de la Première Guerre mondiale, à Beaumont-Hamel, avant que Terre-Neuve ne devienne une province canadienne. L’herbe et les plantes qui y poussent témoignent du pouvoir de régénération et de guérison de la nature.
Ensemble, ces éléments soucieux de l’environnement démontrent l’engagement du Musée envers la durabilité et un avenir plus vert.
Si les murs pouvaient parler – Le Musée et le foyer
Effectuez une visite guidée de l’extérieur et du foyer du Musée canadien de la guerre pour en apprendre plus sur un message secret en code Morse.
La salle du Souvenir
Un parcours de la visite guidée de la salle du Souvenir, un refuge paisible.
Évènement en hommage à Raymond Moriyama
Regardez cette célébration de l’architecte du Musée, Raymond Moriyama, et de sa vision.