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Une image d'une personne sur un écran vert à Ottawa, près du Musée canadien de la guerre.

Conversation avec Cornélia Strickler

Authors

  • Museum staff

Publié

13 févr. 2024


Vous avez obtenu votre maitrise ès arts en histoire à Le Mans Université, en France, en 2007. À l’époque, quelles étaient vos attentes relatives à votre carrière?

J’ai grandi en France, entourée de ruines de châteaux forts et de villages médiévaux fortifiés. J’ai toujours été fascinée par ça. Je voulais communiquer mon amour et ma passion pour le patrimoine aux publics en concevant des activités et des ressources pédagogiques.

En tant que responsable du projet Leur histoire, quelles sont vos principales priorités?

Ma priorité est de m’assurer que toutes les étapes du projet se déroulent de la meilleure manière possible pour que les produits soient livrés à temps et selon les standards préétablis. Je planifie et gère le budget, l’échéancier, les communications… et le stock de chocolat de l’équipe!

Pourquoi les projets d’histoires orales sont-ils importants? 

Je travaille depuis plus de 10 ans avec des entrevues d’histoire orale et, pour moi, leur apport est inestimable. L’histoire orale permet de comprendre le passé selon la perspective de la personne qui l’a vécu directement. Elle fait tomber les barrières entre l’histoire et le public. C’est un être humain qui témoigne de son expérience, qui fait don de son histoire au public. Cela établit une relation plus intime et plus humaine avec les faits du passé. Bien sûr, cela signifie que c’est subjectif. Mais la somme de différentes histoires orales sur un même évènement permet de mieux comprendre les différentes perspectives.

Vous travaillez dans le secteur muséal depuis plus 10 ans. Y a-t-il un projet ou une exposition dont vous êtes particulièrement fière?

J’ai participé à la conception de l’exposition virtuelle et itinérante Ensemble contre le génocide : comprendre, questionner, prévenirCe projet évolutif sur cinq ans était un travail de cocréation avec les communautés arménienne, cambodgienne et rwandaise. Chaque année, un thème était décliné, comme la résistance durant un génocide, le rôle des médias ou encore la justice après un génocide. À travers des extraits d’entrevues orales, des objets et des photos, le public découvrait l’histoire de ces différents génocides.

Quelles sont les prochaines étapes du projet Leur histoire, et où voyez-vous ce projet dans 10 ans?

L’équipe vous prépare de belles choses, notamment un module Web qui présentera des extraits d’entrevues accompagnés de matériel pédagogique ainsi qu’une conférence et une publication.

J’espère que, dans 10 ans, des extraits de nos entrevues seront présentés dans les expositions régulières et spéciales du Musée. Au-delà de ça, j’espère que le projet aura fait place à d’autres projets d’histoire orale. Il y a encore tant de récits à recueillir et à faire connaitre, tels que ceux des journalistes de guerre, du personnel des ONG sur le terrain, des figures politiques, etc.

Cornélia Strickler

Portrait de Cornélia Strickler

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