Originaire du Pendjab, en Inde, Buckam Singh a immigré au Canada en 1907, à l’âge de 14 ans. À l’époque, à cause des politiques d’immigration racistes, le Canada comptait peu de sikhs, et ils se sont vu refuser le droit de vote. Malgré la discrimination raciale, Singh était prêt à se battre pour son nouveau pays. Lorsqu’il est entré au bureau de recrutement en 1915, il n’était pas sûr que son offre de service serait acceptée. Les forces armées n’avaient pas de politique officielle interdisant aux sikhs de servir, mais les agents de recrutement pouvaient refuser des recrues potentielles en toute liberté. Singh a été autorisé à s’enrôler, devenant ainsi un des 10 sikhs environ à servir dans le Corps expéditionnaire canadien pendant la Première Guerre mondiale.
Singh a servi outre-mer, où il a été blessé deux fois et a contracté la tuberculose. Il est décédé à l’hôpital au Canada en 1919.
L’histoire de Singh a été presque totalement oubliée. Puis, 90 ans après sa mort, l’historien canadien Sandeep Singh Brar a trouvé une de ses médailles militaires dans un magasin en Angleterre. Cette découverte a conduit à des recherches sur la vie de Singh et l’emplacement de sa tombe, et à une nouvelle tradition liée au souvenir.
Chaque année, aux alentours du jour du Souvenir, des membres de la communauté sikhe canadienne se réunissent sur la tombe de Singh à Kitchener, en Ontario, en reconnaissance de son service et de ce que les militaires sikhs ont contribué au Canada.