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Le soldat Mary Greyeyes, de la Nation Maskêko-Sâkahikanihk (Nation crie de Muskeg Lake), Service féminin de l’Armée canadienne, avec Harry Ball, de la Première Nation de Piapot

Une vieille photo en noir et blanc d'un homme portant une coiffe autochtone, exposée au Musée canadien de la guerre à Ottawa.

Lorsque Mary Greyeyes s’est enrôlée dans le Service féminin de l’Armée canadienne, elle cherchait des possibilités autres que celles qui existaient dans la réserve de Maskêko-Sâkahikanihk (Nation crie de Muskeg Lake). Elle n’avait jamais imaginé que sa photo ferait le tour du monde.

En juin 1942, on a demandé à Greyeyes de figurer sur une photo publicitaire en échange d’un déjeuner et d’un uniforme neuf. Harry Ball, ancien combattant autochtone de la Première Guerre mondiale, a reçu 20 $ pour faire de même. Greyeyes s’est agenouillée devant lui, le photographe a saisi la scène, et l’image est entrée dans notre histoire.

La photo a paru dans les journaux partout au Canada et en Grande-Bretagne. Pendant des décennies, elle a porté cette légende : « Une princesse indienne non identifiée recevant la bénédiction de son chef et père pour aller combattre à la guerre. »

En fait, le terme « princesse » était un concept européen souvent utilisé à tort pour désigner de jeunes femmes autochtones. Ball n’était ni chef ni son père, et la scène n’était qu’une imitation de cérémonie pour les besoins de la photo.

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