Survol historique
Les vétérans ont toujours fait partie intégrante des cérémonies du jour du Souvenir. Leur présence rappelle aux Canadiens et aux Canadiennes les contributions de ceux qui portent l’uniforme : ceux qui ont servi par le passé et ceux qui continuent de servir.
A propos des vétérans
Toute personne qui est en règle lors de sa démobilisation des forces armées est considérée comme un vétéran, qu’elle ait participé aux combats ou non.
Les vétérans jouissent de certains droits, qui ont évolué au fil du temps. Durant la Première Guerre mondiale (1914-1918), le gouvernement canadien a mis en place des programmes pour les vétérans de retour au pays, y compris des services de réadaptation, un système d’hôpitaux militaires et des prêts gouvernementaux pour l’achat de terres agricoles.
La Seconde Guerre mondiale (1939-1945) a vu la création du ministère des Affaires des anciens combattants en 1944 et l’établissement de la Charte des anciens combattants, qui offrait une formation professionnelle, des concessions de terres, l’accès à l’enseignement universitaire et d’autres programmes.
Mais les personnes qui ont servi pendant les guerres n’étaient pas toutes reconnues comme vétérans. Après la Seconde Guerre mondiale, les membres de la marine marchande du Canada ont fait des démarches en vue d’être reconnus et d’avoir accès aux programmes, mais ils n’ont pas obtenu gain de cause. Ces marins civils avaient risqué leur vie pour transporter des ressources militaires essentielles et de la nourriture outre-mer, mais l’État ne les considérait pas comme des vétérans. Les membres survivants se sont battus pendant des décennies pour obtenir le statut de vétérans, atteignant enfin leur objectif en 2000.
Aujourd’hui, les programmes et les services continuent d’évoluer pour répondre aux besoins des nouvelles générations de vétérans et de leurs familles.
La vie après le service
La transition de la vie militaire à la vie civile varie d’une personne à l’autre. Des milliers de vétérans se sont facilement adaptés et ont poursuivi leur vie. D’autres ont connu le chômage, des relations brisées et la désillusion face à une société qui ne pouvait pas pleinement comprendre ce qu’ils avaient vécu. De nombreux vétérans souffraient de blessures visibles et invisibles. Pour certains, le stress post-traumatique et les handicaps physiques ont changé leur vie.
Pour de nombreux anciens militaires, les années de service ont été formatrices, et leur identité en tant que vétérans était importante à leurs yeux. Certains ont adhéré à des organisations de vétérans, comme la Légion royale canadienne, afin de célébrer et renforcer les liens de leur identité commune.
Après la Première Guerre mondiale, de nombreux vétérans ont fait des pèlerinages à des lieux de combat éloignés. Ils pensaient souvent aux camarades qui n’étaient jamais rentrés chez eux et exigeaient qu’on se souvienne de ces sacrifices. Ils se sont également rassemblés de temps en temps pour maintenir vivants les liens partagés du service en temps de guerre.
Être vétéran confère un statut dans la société. Cela montre qu’une personne est prête à faire des sacrifices pour son pays. De nombreux vétérans noirs, asiatiques et autochtones ont exploité ce statut dans la lutte contre des lois ou des politiques discriminatoires visant leurs collectivités. Leurs efforts ont joué un rôle déterminant dans l’avancement des droits de vote et d’autres droits civils au Canada.
Certains vétérans ont choisi de garder leurs souvenirs pour eux, tandis que d’autres étaient heureux de partager leurs histoires avec le public. Que ce soit sous forme de témoignages oraux ou de mémoires écrits, ces ressources précieuses aident les gens à comprendre le service et le sacrifice des vétérans du Canada. Le don d’artefacts à des musées est une autre façon de préserver la mémoire des vétérans pour les générations futures.
Photo au haut de la page :
Un vétéran visite le Musée canadien de la guerre lors du jour du Souvenir
Musée canadien de la guerre, MCG2018-0037-0058-Dm