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Les Canadiens noirs et les forces armées du Canada

Une vieille photo d’un groupe de personnes devant des rondins.

Survol historique

Les Canadiens noirs ont toujours compris l’importance de défendre leur pays, même s’ils se sont heurtés à divers niveaux de discrimination dans leur lutte pour servir. Depuis l’arrivée des premiers colons, ils contribuent aux opérations militaires au pays et à travers le monde.

Avant 1945

Parmi les premiers colons noirs qui sont venus au Canada, il y avait des soldats qui avaient combattu aux côtés des troupes britanniques pendant la guerre de l’Indépendance américaine (1775-1783) ou la guerre de 1812 (1812-1815). Cette tradition de service s’est poursuivie jusqu’aux guerres mondiales.

De nombreux loyalistes noirs a qui l’on a promis la liberté, et parfois un lopin de terre, en échange de leur service militaire, ont mérité leur place au Canada en combattant contre les Américains qui auraient préféré les maintenir en esclavage. Ils ont apporté des contributions remarquables, notamment pendant la bataille des hauteurs de Queenston en 1812.

Au Canada, la tradition militaire noire s’étend d’un océan à l’autre. Dès 1861, des migrants afro-américains ont été les premiers défenseurs de l’île de Vancouver, au sein du Victoria Pioneer Rifle Corps. Et des habitants noirs des Maritimes ont défendu la côte est du Canada, et ont servi dans de nombreuses forces militaires britanniques ou la milice canadienne dans les années 1800.

Durant la Première Guerre mondiale, près de 1 300 soldats noirs se sont engagés dans le Corps expéditionnaire canadien. Ils ont servi comme traducteurs, artilleurs, combattants, tireurs de précision, bûcherons, etc. Au moins 780 hommes ont été affectés à une unité militaire ségréguée composée uniquement de Canadiens noirs, le 2e bataillon de construction, qui a été déployé au Canada, en Angleterre et en France. Ces soldats ont joué un rôle primordial en tant que sentinelles et dans l’acheminement des fournitures aux troupes, la construction de dépôts, l’entretien des voies ferrées, et l’approvisionnement du bois nécessaire à la reconstruction des parois des tranchées qui s’effondraient et des caillebotis qui se décomposaient. Ils ont fait une grande partie de ce travail dans la zone dangereuse des combats et au péril de leur vie.

Les Canadiennes et les Canadiens noirs ont également apporté une contribution exceptionnelle et fait de grands sacrifices pendant la Seconde Guerre mondiale. Par exemple, cinq fils de la famille Carty du Nouveau-Brunswick sont partis pour la guerre, un nombre extraordinaire. Ils ont tous servi dans l’Aviation royale du Canada et ont tous survécu.

Apres 1945

Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, des soldats noirs canadiens ont aidé à rétablir la paix et à assurer la sécurité des personnes vulnérables dans des zones de guerre comme la Bosnie, le Rwanda et le Soudan. Des guerres au Moyen-Orient et en Afghanistan, au cours des dernières décennies, ont attiré plus de soldats noirs dans les forces armées du Canada.

Depuis les années 1950, c’est au sein des forces de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) et des Nations Unies que le Canada joue son principal rôle militaire dans des conflits qui ont lieu outre-mer. Les militaires canadiens noirs ont servi partout dans le monde, notamment pendant la guerre de Corée (1950-1953), et dans des opérations de maintien de la paix, la guerre du Golfe (1990-1991) et la guerre en Afghanistan (2001-2014).

Dans les décennies qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale, de nombreux facteurs ont conduit à la réduction des obstacles formels ou informels auxquels étaient confrontés les militaires noirs. Il y a eu, entre autres, la pression croissante exercée par des organisations civiques afro-canadiennes, le mouvement de défense des droits civils aux États-Unis et la sensibilisation aux droits de la personne après la guerre. Les forces armées du Canada ont commencé à proposer aux recrues noires des rôles plus variés. Le démantèlement de près d’un siècle de ségrégation raciale et genrée dans les forces ont permis aux Canadiennes et aux Canadiens noirs d’assumer de nouveaux rôles et de trouver de nouvelles occasions de se distinguer en faisant leur service militaire.

Meiz Majdoub fils, diplômé du Collège militaire royal, figure parmi eux. Quand un tremblement de terre a causé des dégâts matériels considérables en Haïti en 2010 et a conduit au déplacement d’innombrables victimes, le commandant Majdoub a représenté le meilleur du Canada lorsqu’il a apporté de l’aide aux personnes dans le besoin. Cet ingénieur, dont les parents avaient immigré au Canada, l’un arrivant des Antilles et l’autre de l’Afrique, a mis en évidence les points forts des forces armées diversifiées et modernes du pays.

Dans le prolongement d’une longue tradition de service et de sacrifice chez les Canadiennes et les Canadiens noirs, les militaires noirs servent aujourd’hui au Canada et au-delà des frontières du pays.

Préparé par :

Dr. Sarah-Jane (Saje) Mathieu, Université du Minnesota

Photo au haut de la page :

Des membres du Corps forestier canadien travaillant en France pendant la Première Guerre mondiale Canada. Ministère de la Défense nationale/Bibliothèque et Archives Canada/ PA-22980

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